Jean-Luc Mélenchon cite la Bible suite à la nomination de Gabriel Attal à Matignon
Mardi 9 janvier, Gabriel Attal, 34 ans, a été nommé Premier ministre par Emmanuel Macron. Une décision décriée par Jean-Luc Melenchon qui a cité un verset biblique issu de l'Ecclésiaste pour souligner son propos, visant notamment le jeune âge du nouvel occupant de Matignon.
"Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants", a écrit sur X (ancien Twitter) Jean-Luc Mélenchon, suite à la nomination de Gabriel Attal à Matignon mardi 9 janvier. Gabriel Attal, âgé de 34 ans, est ainsi devenu le plus jeune Premier ministre de la Ve République. C'est justement l'âge du jeune ministre qui est mis en cause par l'ancien président de La France Insoumise.
Attal retrouve son poste de porte-parole. La fonction de premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 9, 2024
En réalité, il s'agit d'une réécriture du verset original qui est le suivant :
"Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin" (Ecclésiaste 10:16).
Dans un article intitulé "Gabriel Attal, un trop jeune Premier ministre ?", publié dans le magazine Réforme, Antoine Nouis et Jean-Luc Mouton rappellent toutefois que d'un point de vue biblique, "ni la jeunesse, ni la vieillesse ne sont des valeurs en tant que telles". "Pour le sage de la Bible, la vraie sagesse consiste à travailler (et ne pas manger dès le matin, ce qui est le signe des goinfres ou des paresseux !) et à savoir prendre conseil", poursuivent-ils, soulignant qu'il "existe des vieux sages et des jeunes imbéciles, comme il existe des vieux séniles et des jeunes avisés".
Ils concluent leur propos en se référant une nouvelle fois au livre de l'Ecclésiaste, verset 5 chapitre 3 : "il y a un temps pour jeter des pierres et un temps pour ramasser des pierres", estimant que "vu les enjeux de la situation économique et internationale, il semble plus urgent de ramasser les pierres ensemble plutôt que de se les lancer au visage".
Gabriel Attal, précédemment ministre de l'éducation, succède à Elisabeth Borne contrainte à la démission, lundi 8 décembre, après un mandat de vingt mois.
Camille Westphal Perrier
